A recent field visit took me to Kisii, a Kenyan town close to the shores of Lake Victoria. The population has swelled to 100,000 from approximately 70,000 largely because of refugees fleeing the post-election violence in other parts of Kenya. Local authorities expect to see that population double over the next ten years. Providing public services, especially water and sanitation, to this growing population is an enormous challenge.
In 2000, the international community made a commitment to the UN Millennium Development Goals to help communities access basic public services, like health, education, water and sanitation. One of the key milestones of Goal 7 is to "halve the proportion of people without sustainable access to safe drinking water and basic sanitation by 2015." As of 2004, the MDG Monitor shows that of the nations bordering Lake Victoria- Uganda, Tanzania and Kenya - only 60% of the population have access to improved drinking water sources.
While great progress is being made in Kisii, local officials say far less than 60% of their population has adequate service, despite what the official statistics say. New water pipes have been donated to the local water provider. This has doubled the capacity, but it only reaches half of Kisii's estimated population (50,000). Water kiosks stand proudly along the main road. And yet, the taps run dry. The connections to the main line are not even functional. Young women still trudge the kilometers to the river, at risk to their own security, to collect water. Bright blue toilet stalls line the periphery of a girls school. While the school has seen an increase in attendance since the installation of these toilets, they continue to be plagued by their inability to deal with the sanitation requirements of their students. As we depart, the headmistress of the school pleads with us to help with the sanitation problem.
Some more recent data gathered from towns surrounding Lake Victoria in Uganda, Tanzania and Kenya, tell us a very different story than information from the MDG Monitor. This story is closer to the facts reported to us on the ground: while basic infrastructure (water pipes, points, toilets) may exist, those facilities are rarely functional, affordable or accessible, indicating to us that access to safe drinking water and basic sanitation services is substantially lower than many think. Presented with this information at a recent UN-Habitat meeting in Nairobi, international donors and development agencies were astonished. They asked, "how come we didn't know about this earlier?"
And yet, unsurprisingly, the people of Kisii have long known that they don't have appropriate water and sanitation services. They may not have even heard of the MDG's. They are likely unaware of the conversations that transpire amongst donors and development agencies and help shape where resources are allocated. They are having their own conversations about what they need. But who can they tell? Who hears their voices?
Our challenge going forward is to help amplify these voices and contribute to efforts to inform these local discussions.
Originally posted on google.org blog, Friday June 6th, 2008
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Une conversation à Kisii
Une récente visite sur le terrain m'a conduite à Kisii, une ville du Kenya située sur les rives du lac Victoria. La population y est passée de 70 000 à 100 000 personnes environ, essentiellement du fait de l'exil de réfugiés fuyant les violences post-électorales dans d'autres régions du Kenya. Les autorités locales envisagent un doublement de la population dans les dix prochaines années. Assurer les services publics, notamment la gestion de l'eau et un système sanitaire, constitue un défi majeur face à cette population grandissante.
En l'an 2000, la communauté internationale s'est engagée à travers les objectifs du Millénaire pour le développement de l'ONU à aider les peuples à avoir accès aux services publics de base, tels l'accès à un système de soins, à l'éducation, à l'eau et à un système sanitaire. Une des cibles de l'objectif numéro 7 est de "réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable ni à un assainissement rudimentaire". Le MDG Monitor montre les pays situés autour du lac Victoria : en 2004, seulement 60% des populations de l'Ouganda, de la Tanzanie et du Kenya avaient accès à des sources améliorées d'eau potable.
Malgré des progrès importants en cours de réalisation à Kisii, les autorités locales affirment que bien moins de 60% de la population reçoit un service adéquat, et ce en dépit des statistiques officielles. De nouvelles conduites d'eau ont été données au fournisseur d'eau local. Cela a permis de doubler les capacités, mais elles n'atteignent que la moitié de la population estimée à Kisii(soit 50 000 personnes). Des distributeurs d'eau se tiennent fièrement le long de la rue principale. Et pourtant, les robinets coulent à sec. Les connexions à la canalisation principale ne sont même pas opérationnelles. De jeunes femmes marchent encore péniblement plusieurs kilomètres jusqu'à la rivière, prenant des risques pour leur propre sécurité, pour chercher de l'eau. Des latrines bleu vif sont alignées en bordure d'une école pour filles. Malgré l'augmentation de la fréquentation de l'école depuis l'installation de ces toilettes, celles-ci restent incapables de satisfaire les exigences sanitaires des élèves. Alors que nous partons, la directrice de l'école nous supplie de les aider à résoudre le problème sanitaire.
Des données plus récentes collectées dans les villes d'Ouganda, de Tanzanie et du Kenya autour du lac Victoria nous content une histoire bien différente des statistiques du MDG Monitor. Cette histoire est plus proche des faits qui nous sont rapportées sur le terrain : tandis que les infrastructures de base (canalisations d'eau, distributeurs, toilettes) peuvent exister, ces équipements sont rarement opérationnels, abordables ou accessibles, ce qui nous indique que les chiffres d'accès à l'eau potable et aux services sanitaires de base sont bien inférieurs à ce que l'on pourrait penser. Confrontés à cette information lors d'une réunion récente de ONU-Habitat à Nairobi, les donateurs internationaux et les agences de développement furent étonnés. Ils demandèrent : "comment se fait-il que nous ne soyons pas informés de cela plus tôt?"
Et pourtant, de façon surprenante, la population de Kisii sait depuis longtemps qu'elle n'a pas un système sanitaire et un accès à l'eau adéquats. Elle n'a peut-être même pas entendu parler des objectifs du Millénaire pour le développement. Elle n'est probablement pas au courant des conversations qui se déroulent entre les donateurs internationaux et les agences de développement et qui contribuent à décider de l'endroit où sont alloués les aides. Elle mène ses propres conversations sur ce dont elle a besoin. Mais à qui peut-elle en parler? Qui entend leurs voix?
Notre défi à l'avenir est d'aider à amplifier ces voix et contribuer aux efforts d'information sur ces considérations locales.
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Initialement posté sur le blog google.org, vendredi 6 juin 2008
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